Néo-baroque : Mouvement totalement éclaté, que l'on trouve par touches au vingtième siècle. On peut considérer Remo Giazotto, le père déjà cité de l'Adagio d'Alboni comme le premier à avoir pratiqué le jeu en tant que compositeur. Il s'agit de reproduire l'illusion du baroque, d'en imiter les tournures (ce qui n'est pas si difficile et manque assez d'intérêt, tant il existe suffisamment de musiques habiles et réelles de ce temps-là). Hervé Niquet lui-même s'est vanté récemment dans la presse d'avoir écrit du Lully manquant dans Proserpine. On rencontre notamment cette pratique dans la musique de film (Antoine Duhamel pour Ridicule, par exemple), ou chez divers arrangeurs (disques du type Beatles go baroque). Mais on ne connaît pas véritablement de compositeur institutionnel qui pratiquerait massivement l'exercice, assez limité.
Par ailleurs, l'absence d'école et de corpus idéologique fait que le terme n'est pas si souvent convoqué.